Avant d’introduire le motocross, genèse d’une discipline exigeante pour deux roues motorisées :
La moto est une invention relativement récente puisque la première moto voit le jour en 1868 en France.
Il faut attendre 1885 pour que le moteur à vapeur laisse la place au moteur à pétrole grâce à l’allemand Daimler, ce qui ouvre la voie à une rapide évolution de la moto. En 1887, on lui ajoute … des freins ! et les premières suspensions apparaissent entre 1902 et 1908.
La base indispensable pour la création de la discipline est posée, et la première compétition officielle de motocross se tient en Angleterre, en 1924, à Camberley (Surrey).
Le motocross, qu’est-ce que c’est exactement ?
Le motocross est un sport mécanique qui se pratique avec des motos non homologuées pour la route. Il consiste en des courses de vitesse sur des circuits fermés, au parcours particulièrement accidentés. Le sol est en sable ou en terre, ce qui le rend modulable au fil des tours de circuits. Il comporte aussi de nombreux sauts basiques (du simple au quadruple) et des variantes telles que la table, le camel jump ou les whoops (supercross).
Un tel parcours demande des motos spécialement préparées mais aussi des pilotes en excellente condition physique.
Motocross : des motos pas comme les autres !
Les machines utilisées dans cette discipline de sport mécanique doivent être puissantes, légères et très bien équilibrées.
Elles sont donc dépourvues de clignotants, de phares, de plaques d’immatriculation, afin de gagner en légèreté. C’est la raison pour laquelle ces motos ne sont pas autorisées sur la route. Elles sont aussi dotées de suspensions plus performantes et plus résistantes que celles qui équipent les motos construites en série car elles doivent encaisser des dizaines de sauts exceptionnels lors d’une course. Les pneus sont dotés de crampons afin d’offrir une bonne accroche dans le sable ou sur la terre meuble.
Pour finir, les constructeurs veillent à les équilibrer au mieux. Ainsi, certains modèles ont le réservoir sous la selle (Yamaha YZF) et d’autres un double échappement (Honda CRF).
Et les moteurs ? (mon cher Watson)
Les moteurs sont extrêmement puissants afin de permettre à la moto d’avoir l’accélération nécessaire pour décoller et faire des sauts impressionnants.
Poussés au maximum de leur capacité de façon presque discontinue, ces moteurs demandent un entretien extrêmement fréquent (une vidange toute les cinq heures de course), ce qui induit évidemment un coût d’entretien élevé, de l’ordre de vingt euros de l’heure dans un cadre récréatif (hors compétition).
Les moteurs quatre temps tendent à céder la place aux moteurs deux temps à cause des contraintes anti-pollution. Nous ne dressons donc la liste des cylindrées que pour les moteurs deux temps.
Les différentes cylindrées en compétition sont les suivantes :
- 50 à 85 cm3 (Jeunes pilotes)
- 150 cm3 à 200 cm3 (MX1)
- 100 cm3 à 150 cm3 (MX2)
- 250 cm3 à 500 cm3 (MX3)
Les champions ? Une histoire belge !
Si l’on considère simplement les champions du monde, le nom qui tient le haut du podium en terme de popularité est indéniablement Everts. Le Belge Stefan Everts a été décoré dix fois du titre de champion du monde. Et son père, a été quant à lui sacré 4 fois.
Citons également Joël Smets et Georges Jobé (cinq titres), Joël Robert, Roger De Coster et André Malherbe (quatre titres).
La liste est longue puisque les pilotes belges ont remporté pas moins de 55 titres de champion du monde à ce jour !